LA RESISTANCE est un REFUS de la défaite
 
et un REJET du régime de Vichy collaborateur.
Elle est d'abord POLITIQUE.
Les douze premiers appels
à la résistance (Juin-octobre 1940)
Les appels à la résistance les plus connus sont, sans conteste,
celui lancé par le Général De Gaulle à Londres, sur les ondes de la
B.B.C., et celui qui portait les signatures de Maurice THOREZ et
Jacques DUCLOS, principaux dirigeants du Parti Communiste
Français.
Mais il y en eut d'autres, à commencer par le premier de tous,
lancé à Brive (Corrèze) par le catholique Edmond MICHELET, dès le
17 juin 1940, qui s'appuyait notamment sur un très beau texte de
Charles PEGUY.
On trouve ensuite, dans l'ordre chronologique, le
22 juin 1940, deux appels : l'un qui vient du catholique André
Colin, de Beyrouth (Liban), et l'autre émis en Bretagne par un dirigeant
communiste, Auguste HAVEZ.
22 juin 1940 : Charles TILLON, de Bordeaux, où il a été envoyé par
la direction nationale du PCF, appelle à la résistance.
3 juillet 1940 : le capitaine NOUTARY appelle ses hommes du
bataillon du 7ème RIC à se tenir prêts pour la lutte.
juillet 1940 : au camp militaire de Caylus (Tarn-et-Garonne), le
général de division Charles DELESTRAINT (qui après avoir commandé
l'Armée Secrète, mourra en déportation), appelle les officiers et les
soldats placés sous ses ordres à préparer les combats futurs.
10 juillet 1940 : Appel de Maurice THOREZ et Jacques DUCLOS, au
nom du P.C.F.
Juillet 1940 : le socialiste Jean TEXCIER publie et diffuse, à Paris,
les « 33 conseils à l'occupé ». A peu près à la même date, Max-Pol FOUCHET
lance à Alger un appel à la Résistance.
6 septembre 1940 : le général d'aviation Gabriel COCHET lance une
proclamation en trois parties : « Vieillir, Résister, s'Unir », et n'hésite
pas à la signer de son nom !
En octobre : c'est un socialiste, Jean LEBAS, qui appelle ses camarades
à la lutte.
Voici les appels les plus connus… il y en eut sans doute d'autres.
Mais ils suffisent à prouver que l'esprit
Les mouvements de résistance s’organisent :
Après le vote des pleins pouvoirs à Pétain, en juillet 1940, le CAMP de
CHIBRON (près de Signes) est créé pour emprisonner les militants clandestins
arrêtés (le PARTI COMMUNISTE avait été dissous dès le 27 septembre
1939).
Pour le FRONT NATIONAL, à La Seyne, un groupe réunit Marius
AUTRAN, Toussaint MERLE, Paul PRATALI, Georges MONACO, Jean
SAUVET et d'autres.
Le docteur SAUVET, non content de soigner des résistants, a amené au
FRONT NATIONAL des seynois appartenant à la classe moyenne et le chanoine
CHATEMINOIS qui participera à la lutte contre les allemands.
A Fréjus - Saint Raphaël, se forme l'embryon du futur COMBAT autour
de RUELLE qui a été contacté par FRENAY.
En 1941, à Toulon, ce contact s'étend à un groupe issu de « Pro-Patria »,
avec ORSINI et MARQUIS.
Mais les règles de sécurité du travail clandestin ne sont pas au point.
RUELLE est arrêté en décembre 1941 et enfermé au fort Saint Nicolas à
Marseille.
En 1941 et 1942 se forme aussi un noyau de LIBERATION, à La Seyne,
avec BARDON, PORTALIS et FRAYSSE.
Se forme également un noyau de FRANC-TIREUR sur Toulon et Hyères
avec MENTHA et FORTOUL.
Les FRANCS-MAÇONS se rapprochent autour de CUSTAUD.
Ces mouvements sont d'obédience GAULLISTE.
COMBAT, LIBERATION et FRANC-TIREUR se regroupent entre février
et avril 1943 sous l'appellation de M.U.R. (Mouvements Unis de la
Résistance).
Ils créent l'ARMEE SECRETE.
Outre leurs missions militaires, tous ces mouvements rédigeaient, imprimaient
et diffusaient des journaux et des tracts, puis, à partir de 1942, ils
recueillaient des vêtements et de l'argent pour les maquisards.